Seins Seins Nus Sur La Plage
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J'ai 30 ans, ma mère un peu moins de 70. Je n'achète même plus de hauts de maillot de bain; c'est maintenant elle qui couvre ses seins: elle ne veut pas «imposer aux autres» le spectacle de la cicatrice qu'a laissé le cancer sur sa poitrine.
Quant à moi, je me rends compte que mes seins nus importunent plus que les siens à l'époque. D'ailleurs aujourd'hui, selon l'Ifop, seules 19% des Françaises de moins de 50 ans se mettent parfois seins nus sur la plage. Je retiens ma respiration à chaque fois que vient le moment de passer mon T-shirt par-dessus ma tête. Mais pourquoi dévoiler ma poitrine n'est-il plus un geste anodin, alors qu'il l'aurait été il y a moins de trente ans?
Car, n'en déplaise aux fâcheux, la loi n'interdit nullement aux femmes de bronzer seins nus ni de porter un burkini. Les maires ont néanmoins le pouvoir de proscrire la pratique du topless par un arrêté municipal: c'est par exemple le cas à Paris Plages, où le règlement interdit le port des strings et du monokini, considérés comme des «tenues indécentes».
Quant au burkini, malgré les efforts du maire de Fréjus qui n'a visiblement que ça a faire, la justice a tranché: il est interdit de l'interdire à la plage, puisqu'il ne «constitue pas un trouble à l'ordre public». Alors je sais que l'inscription du droit à l'avortement dans la Constitution doit rester notre priorité absolue, mais quand on aura cinq minutes, on pensera aussi à y inscrire le droit pour les femmes de s'habiller comme elles le souhaitent. Ça évitera qu'un maire puisse décider de ce que je peux, ou non, me mettre sur le dos.
C'est pourtant la crainte du soleil qu'évoquent 56% des femmes quand elles expliquent ce qui les retient de tomber le haut. Les campagnes de prévention quant aux dangers de l'exposition au soleil ont donc porté leurs fruits. Mais les seins des femmes restent, dans l'imaginaire, une partie plus délicate à exposer que le reste du corps.
L'étude de l'Ifop dévoile justement un constat bien plus dérangeant: chez les femmes de moins de 25 ans, ce n'est pas tant le soleil qui est craint que les regards. Elles sont ainsi 59% à redouter, en bronzant seins nus, d'«attiser le désir des hommes», 51% à craindre d'«être l'objet d'agression physique ou sexuelle» et 41% à appréhender les «critiques négatives». Justement, Stéphanie se refuse le topless «à cause des mecs qui font des commentaires et prennent des photos», Clémentine a «peur d'être sexualisée»; et «le regard des autres, des hommes» angoisse aussi Solveig.
Nous avons aussi pris l'habitude que nos tenues fassent l'objet de réglementations. Les incidents sur les plages le démontrent: il ne faut être ni «trop» couverte, ni «trop» découverte. Les jeunes femmes savent aussi qu'elles ne peuvent se rendre à l'école ni en jupe «trop» longue ni en crop-top. Est-il alors réellement question de sexualisation, ou simplement de contrôle exercé sur les corps?
Alors que je mène l'enquête auprès de mes copines sur leurs pratiques estivales, Arthur me répond avec malice qu'il bronze seins nus «parce qu'[il est] un homme, et que ce n'est pas stigmatisé». Et Alexandre renchérit: «On aurait les couilles à l'air que personne ne nous dirait rien». Que Dieu nous garde qu'il prenne l'envie à ces messieurs de se balader les couilles à l'air, parce que je crois qu'Alexandre a raison.
Le problème n'est pas la prétendue indécence des seins nus; le problème, c'est l'existence du corps des femmes dans l'espace public. Rappelons tout de même qu'il est fréquent de voir des hommes torses nus en ville et que les rappels à l'ordre sont, dans ce cas, d'une étonnante rareté.
Mais où les femmes qui osent encore bronzer seins nus trouvent-elles alors le courage de le faire? La plupart évoquent tout simplement le plaisir qu'elles y prennent. Camille aime avoir «les seins qui flottent», Isaline adore «la sensation de l'eau sur [s]on torse» et Adèle aime sentir «le vent, le soleil, l'eau sur [s]a peau» - ça lui procure «un bien-être incomparable».
Quant à la sexualisation, Adèle trouve que ce sont les maillots, et pas sa nudité, qui «érotisent son corps» en plus d'être «inconfortables». Caroline et Isaline, quant à elles, mêlent l'utile à l'agréable: si c'est le plaisir qui leur fait tomber le haut, elles savent que leur geste est militant. Caroline se réjouit que «ça emmerde les cons». Quant à Isaline, elle a envie, en nageant seins nus, «de dire au monde que [s]es seins sont des organes comme les autres».
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a défendu mardi la liberté des femmes de bronzer seins nus et déploré l'erreur commise par les gendarmes de Sainte-Marie-la-Mer (Pyrénées-Orientales) qui avaient demandé à trois femmes pratiquant le "topless" en toute légalité de se rhabiller. "C'est sans fondement qu'il a été reproché à deux femmes leur tenue sur la plage. La liberté est un bien précieux. Et il est normal que l'administration reconnaisse ses erreurs", a tweeté le ministre.
La gendarmerie évoque "une action de médiation qui demeure néanmoins une maladresse", précisant qu'"aucun arrêté municipal n'interdit cette pratique à Sainte-Marie-la-Mer". La pratique du "topless" ne constitue plus en France un délit d'exhibition sexuelle. Bronzer seins nus pour une femme peut néanmoins faire l'objet d'une contravention lorsque la plage est réglementée par un arrêté municipal proscrivant certaines tenues, comme le string ou le monokini.
Moins de 20% des Françaises de moins de 50 ans enlèvent le haut sur la plage, contre 28% il y a dix ans et 43% en 1984, selon une récente enquête d'opinions réalisée par l'institut Ifop sur plus de 5.000 Européennes, dont un millier de Françaises. Les femmes de 18 à 25 ans évoquent la crainte du harcèlement, la peur qu'on critique leur corps ou encore celle que des hommes les regardent avec insistance pour expliquer leur décision d'éviter le monokini. Les Françaises sont ainsi plus timides que leurs consœurs européennes: 48% des Espagnoles disent pratiquer le seins-nus et 34% des Allemandes.
Une sociologie des seins nus ? Il n'est pas nécessaire de lire deux fois cet intitulé pour comprendre qu'il y a là un sujet rêvé pour un sociologue : exposer ses seins aux regards du public est un acte que n'importe qui ne peut ac-
Elles voulaient bronzer seins nus, elles ont dû se rhabiller. Deux gendarmes réservistes se sont rendus sur la plage de Sainte-Marie-la-Mer dans les Pyrénées-Orientales, jeudi dernier, pour demander à trois femmes qui bronzaient seins nus de couvrir leurs seins.
Marie, qui a assisté à la scène, raconte à nos confrères de France 3 Pays catalan que les militaires ont demandé aux femmes qui bronzaient seins nus de recouvrir leur poitrine. Ce témoin a alors interpellé les gendarmes : "Je leur ai demandé si, pour eux, bronzer seins nus était une atteinte à la pudeur. Ils m'ont demandé de circuler et ont quitté la plage, juste après mon intervention". Deux des trois femmes auraient obtempéré, la troisième aurait refusé de cacher sa poitrine, selon l'Indépendant.
Aucune loi n'interdit de bronzer seins nus en France ou de se baigner sans haut de maillot de bain. Cette pratique n'entre pas dans le cadre de l'article qui punit l'exhibition sexuelle d'un an de prison et de 15 000 euros d'amende. Toutefois, des maires de stations balnéaires ont le pouvoir d'interdire le port du monokini par arrêté municipal. C'est le cas à Paris-plage où une femme en string ou en monokini est passible d'une amende de 38 euros.
Les femmes adeptes du topless sont la plage ne le pratiquent évidemment pas dans la rue. Au contraire d'une partie des hommes qui se baladent torse nu l'été dans la rue. Pourtant, de plus en plus de municipalités ou de magasins n'hésitent plus aujourd'hui à interdire cette pratique. Arcachon, La Grande-Motte, Royan, les Sables-d'Olonne ou Bandol ont pris des arrêtés municipaux ces dernières années pour demander d'arborer une tenue correcte en centre-ville. L'amende est fixée en général à 38 euros.
"L'affaire" fait grand bruit depuis le témoignage, sur les réseaux sociaux, d'une personne invitée par des "gendarmes mobiles" à recouvrir ses seins alors qu'elle bronzait, topless, avec deux autres amies sur la plage de Sainte-Marie la Mer (Pyrénées-Orientales).
Mais alors, que s'est-il passé ce week-end sur la plage de Sainte-Marie la Mer ? Une dame venue avec ses deux enfants sur la plage aurait demandé à une patrouille de gendarmes de faire recouvrir les seins de trois femmes bronzant près de ses enfants, gênée par cette exhibition.
La demande aurait alors été transmise par ces gendarmes aux trois femmes. Deux se seraient exécutées quand la troisième aurait invoqué sa liberté de bronzer seins nus. Un post sur Facebook relatant les faits a alors fait le tour des réseaux sociaux indiquant à tort que la "gendarmerie mobile avait interdit le bronzage seins nus", quand il s'agissait de gendarmes réservistes, selon la mairie de la commune et les sources de L'Indépendant. Mais la machine à complots contre la liberté individuelle était déjà lancée.
La gendarmerie des Pyrénées-Orientales n'a pas souhaité faire de commentaire sur le sujet. Toutefois, elle n'a pas donné l'ordre d'interdire le bronzage topless sur les plages. On est donc loin d'un remake du gendarme à Saint-Tropez traquant les nudistes mais plus proche d'un quiproquo.
"L'affaire" fait grand bruit depuis le témoignage, sur les réseaux sociaux, d'une personne invitée par des "gendarmes mobiles" à recouvrir ses seins alors qu'elle bronzait, topless, avec deux autres amies sur la plage de Sainte-Marie la Mer (Pyrénées-Orientales).
Mais alors, que s'est-il passé ce week-end sur la plage de Sainte-Marie la Mer ? Une dame venue avec ses deux enfants sur la plage aurait demandé à une patrouille de gendarmes de faire recouvrir les seins de trois femmes bronzant près de ses enfants, gênée par cette exhibition. 2b1af7f3a8